Stage International et 13ème Championnat Européen du 12 au 14 Septembre 2014 à Turin
Le stage ainsi que la compétition et les passages de grade se sont déroulés
sous la conduite d'une délégation japonaise constituée de trois très hauts gradés japonais :
ARAÏ Hiroshi Senseï, 8ème Dan Hanshi
KUROGO Genji Senseï, 8ème Dan Hanshi
YASUMARU Susumu Senseï, 8ème Dan Kyoshi
assistés de hauts gradés européens 7ème et 6ème Dan.
Environ 150 pratiquants se sont retrouvés pour trois jours de pratique dans une excellente ambiance,
venus de 18 pays différents !
Allemagne | Hongrie | Jordanie |
Autriche | Italie | Pays Bas |
Belgiqua | Norvège | Pologne |
Bulgarie | Royaume Uni | Russie |
Finlande | Slovaquie | Suède |
France | Suisse | Turquie |
Cette grande rencontre s'est déroulée en 4 temps forts :
Vendredi - Pratique libre
Dès le vendredi, tout le monde s'est retrouvé à quelques exceptions près
pour une séance de pratique libre dans une salle au nord de la ville.
La séance fut encadrée par les Senseï et les hauts gradés.
Démarrage par des Kihons dans une ambiance électrique, Kiaï poussés à l'unisson à pleins poumons,
de quoi installer un bon Kimochi ! Pendant ce temps là les hauts gradés ne chôment pas,
avec des séries de Suburi sous la direction de Kurogo Senseï. Après ça, pas de problème,
tout le monde était chaud.
Puis les plus hauts gradés de l'assemblée sont diposés par les Senseï, et chacun va prendre
sa place dans une file d'attente pour pratiquer avec eux.
Petit conseil de néophyte à l'attention de ceux qui souhaitent pratiquer :
éviter les longues files d'attente pour se mesurer aux "superstars" et préférer
les Tachi avec peu de monde : vous pourrez bien plus pratiquer, avec probablement
autant de profit.
Samedi - Stage
Cette fois nous nous sommes retrouvés dans la salle officielle du stage et de la compétition.
Après le salut, petit discours inaugural de Araï Senseï nous exhortant à bien faire la différence
entre Koryu et Seïteï. Nous sommes là pour pratiquer le Seïteï, et ce n'est rendre service ni au Seïteï,
ni à Koryu, ni au Jo en général (et encore moins aux pratiquants) que de mélanger les deux.
Araï Senseï a tenu à bien préciser que nous allions pratiquer le Seïteï Jodo exactement dans les mêmes
conditions qu'au Japon.
Après avoir pratiqué les Kihons de la même façon que la veille, tout le monde s'est rassemblé
pour assister à la démonstration point par point des Katas par les Senseï, reprécisant
de façon très claires les points de forme - les éléments observables pourrait-on dire -
attendus dans la réalisation des Katas.
Par la suite, trois groupes de pratiquants par niveau étaient constitués, chacun emmenés
par un Senseï différent. Yasumaru Senseï s'occupait des Mudan à Nidan, Araï Senseï des
Sandan et Yondan, les autres étant pris en charge par Kurogo Senseï.
L'après-midi fut consacré pour les gradés à partir de Yondan à un stage d'arbitrage,
les autres pratiquants étant à nouveau répartis en deux groupes.
Malgré le grand nombre de pratiquants, l'organisation japonsaise irréprochable,
la discipline et la bonne entente des participants ont cependant permis à chacun de pratiquer
un minimum. Pour ceux qui ont eu la chance pratiquer avec des inconnus, cette expérience
est très intéressante.
Dimanche - Compétition
C'était le grand moment attendu par les pratiquants. Dans un excellent esprit, chacun donnait
le meilleur de soi-même dans l'épreuve.
Malgré leur détermination et quelques très belles victoires, les français ne purent résister
à des équipes de très haut niveau. En individuel, là encore en dépit de combats très engagés,
les pratiquants adverses l'emportaient le plus souvent.
Jean-Sébastien Burger parvenait néanmons à arracher une troisième place dans la catégorie Sandan
tandis que le Fighting Spirit était accordé à Olivier Bayard et Alexandre Poveda. Bravo
à tous les trois pour ce parcours dans cette compétition très disputée !
Dimanche fin d'après-midi - Passage de grade
L'évènement se clôtura par les passages de grades.
Là encore, de très nombreux candidats au Shodan, Nidan et Sandan, tandis que les postulants se
faisaient plus rares dans les grades supérieurs. Il en fut de même pour le taux de réussite,
avec de très nombreux succès pour les premiers, alors que les décisions étaient beaucoup plus
sévères pour les seconds.
C'est ainsi que les candidats français au Nidan (deux candidats) et Sandan (un candidat)
furent admis, les candidats au Rokkudan (deux candidats) et Nanadan (un candidat) ne franchissant
pas la barre de l'examen, tant les exigences sont accrues à ces très hauts niveaux.
Le retour fut pour le lundi matin, la soirée de dimanche étant consacrée à la Sayonara Party.
En conclusion, oui, on peut. Et il faut !!! aller faire un stage international, même si ce n'est pas
le championnat européen. Turin n'est pas si loin, et c'est une expérience irremplençable
que de se retrouver dans cette ambiance, avec des pratiquants venus de tous les horizons.
Par dessus tout, le contact avec les Senseï, leur enseignement, les points sur lesquels ils insistent,
tout ceci constitue un précieux matériel à ramener chez soi, mûrir, travailler, avant de retourner
s'y retremper lors du prochain stage. Au delà de la préparation au passage de grades élevés, pour laquelle
cette démarche semble absolument indispensable, c'est toute une logique de travail et de progression
qui se met ainsi en place. Si elles sont exploitées, les directions de travail données lors de
ces rencontres permettent d'accéder progressivement à des niveaux d'étude de plus en plus élevés.
On ne peut terminer ce compte-rendu sans souligner l'accueil et l'organisation impeccables
de nos amis italiens, qui a permis un déroulement sans le moindre accroc de cette grande rencontre.
Enfin, tous nos remerciements vont aux Senseï pour leur enseignement, les conseils généreusement prodigués
- et précieusement conservés - et aux hauts gradés qui ont beaucoup payé de leur personne pour nous encadrer.
D'autres informations et tous les résultats sur
le site du championnat
A retrouver également, le compte-rendu sur le site du
le CNK.
Publié le 23/09/2014
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